25/02
Thérapeute, psychiatre, clinique psychiatrique. Quelles sont mes attentes ?
Mon psychiatre
C'est le patriarche ! La valeur sûre, le grand manitou, le spécialiste, le diagnostiqueur.
J'attends de lui, une parole ferme, l'absence de doute, des solutions.
J'ai le désir de me retrouver sous son aile et m'y sentir à l’abri.
J'attends qu'il me protège de ma maladie.
Par ses médicaments, par ses paroles, son
regard, qu'il me soigne, qu'il me modère.
Mon thérapeute
Calme, toujours à l'heure, constant, mature, il m'apaise et me rassure.
Il a su s'imposer à moi avec ses valeurs et ses convictions.
Il tient bon, ne me laisse pas m'échapper, il me guide.
Il m'apprend à refuser la fatalité, à dépasser mes limites.
J'attends de lui, qu'il m'accompagne dans la douleur de mon passé. Qu'on ouvre
ensemble ces portes que mon esprit a scellées et qu'il m'aide à me pacifier.
La clinique psychiatrique
Un petit cocon tout doux, tout mou. Une ambiance calme, un accueil souriant, un refuge.
Une demi-journée de lâché prise, de soins, de recentrage.
J'y suis enfermée pendant quelques heures. Les murs me rassurent. J'y suis à l'abri, hors
du monde extérieur.
Je peux échanger ou méditer, dessiner ou peindre. Je ne suis pas jugée mais
accompagnée.
Je ne dois pas faire semblant, tenir la route car mes difficultés sont reconnues.
C'est le point commun entre les 3, la reconnaissance de mes difficultés, de ma maladie,
de mes troubles.
J'ai besoin d'être reconnue !
Mais j'ai aussi besoin d'être soutenue, accompagnée, épaulée. J'ai placé des béquilles
tout autour de moi pour pouvoir m'y accrocher et ne jamais être seule.
Si je devais schématiser, mon psychiatre serait le père, mon thérapeute le frère et la
clinique la maman.
J'ai manqué de structure, de protection, peut-être suis-je à la
recherche de ce noyau sécurisant que je n'ai pu avoir.
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